« chassé de Téhéran en février 1979» (sic !) : 
  
  
  Quadruple erreur historique ! 
  
  
  
  
  1/ Le Chah a quitté l’Iran, non point en février, mais en janvier, précisément   le 16 janvier 1979, peu après avoir, sciemment et courageusement, et cela   totalement à contre-courant de l’atmosphère islamo-révolutionnaire   hystérique ambiante (notamment entretenue par les médias incendiaires et   intellectuels pyromanes occidentaux presque tous complices de l’ayatollah   Khomeyni), désigné un nouveau Premier ministre réputé ultra-laïciste,   foncièrement anti-islamiste et viscéralement contre-révolutionnaire, le très   francophile Chapour Bakhtiar (qui, même plus tard en exil, ne déméritera   pas à cet égard … jusqu’à son tragique assassinat); l’éloignement provisoire   du Roi étant stratégiquement conçu comme un gage manifeste, de sa part,   d’ouverture et de non-interférence dans la gestion de la crise par un Premier   ministre certes dissident (royaliste) mais résolument régimiste auquel le Roi   avait choisi de laisser ainsi sans ambiguïté les coudées franches pour juguler   les troubles. 
  
  
  Le Chah aurait tout aussi bien pu ne pas s’éloigner de l’Iran, nulle contrainte   ni pression ne l’y obligeait ni ne l’y engageait. 
  S’il avait opté pour une stratégie autre que l’apaisement et l’ouverture   politique, le Roi aurait largement eu les moyens, de surcroît à moindre coût,   de rétablir spectaculairement l’ordre (e.g. projet « Khash », brièvement   envisagé, projetant de neutraliser, simplement en les mettant aux arrêts, 400   agitateurs hautement subversifs, incendiaires et insurgés). Mais le souverain   perse répugnait à recourir à la répression, fût-elle parfaitement légitime a   fortiori à l’encontre de terroristes professionnels et de barbares islamistes   aguerris, modération à mille lieux de l’image fausse et mensongère de   despote que les propagandistes ennemis, i.e. ces mêmes islamistes barbares   ou terroristes marxistes (relayés par leurs partisans et collaborateurs   occidentaux), s’acharnaient à dépeindre de ce grand Roi si pondéré et   civilisé qu’était le Chah.
  
  
  
  
  
  
  2/ Le Chah n’a nullement été « chassé » (sic !), comme l’affirment à tort,   sans doute par psittacisme, les deux journalistes du Figaro, puisqu’il   s’agissait à l’origine d’initier une série de voyages programmés à l’étranger,   prévue et annoncée de longue date, comme le Chah en avait effectué des   centaines à travers le monde au cours de ses près de quatre décennies de   règne, ponctuées par pléthore de voyages diplomatiques officiels et officieux,   à nul autre chef d’Etat comparable quantitativement et qualitativement. 
  
  
  
  
  
  
  3/ Comme lors de chaque voyage à l’étranger, un conseil de régence fut   dûment désigné et prestement mis en place pour assurer la continuité   institutionnelle de la Monarchie en l’absence physique censément très   provisoire des souverains perses sur le sol iranien.
  
  
  
  
  
  
  4/ Pour résumer, il s’agit, de la part des journalistes rédacteurs de cette   introduction historique erronée, d’un jugement a posteriori abusif qui   requalifie rétroactivement et « révise » rétrospectivement les événements à   l’aune du renversement très postérieure du Premier ministre Chapour   Bakhtiar, survenu de manière adventice quelque 26 jours plus tard, le 11   février 1979, conséquence raisonnablement évitable de troubles   insurrectionnels ultra-violents fomentés par des conjurés islamistes,   terroristes barbares, alliés de circonstance de leurs compagnons d’armes   guérilléros marxistes surentraînés, tous directement téléguidés depuis   l’étranger et à la solde de puissances conspiratrices devenues, par court-  termisme et vil opportunisme, très hostiles à l’Iran monarchique (voir à ce   sujet les révélations très explicites du comte Alexandre de Marenches, grand   patron du contre-espionnage français, sur le très cynique et traîtreux double-  jeu des « alliés occidentaux » dans la conspiration visant à renverser le très   francophile Chah d’Iran, jadis inexpugnable sentinelle du monde occidentale   face aux totalitarismes rouge et vert)